• --> Nov. 2022 : fin compte-rendu

    Un peu de musique et de danse pour finir...

     

    Ce voyage a été pour nous magnifique grâce à la présence de Marie-Jeanne, et de son guide-chauffeur Aina qui nous a offert de belles surprises. N'hésitez pas à faire appel à lui si vous projetez un voyage à Madagascar.

    Nov. 2022 : fin compte-rendu

    Et voici le témoignage de Pascale Chaumont (mon épouse), écrit début décembre.

     

    Je ne suis pas revenue indemne de Madagascar…

     

    On nous souhaitait de « bonnes vacances ». En fait, ce fut un voyage initiatique, à la petite musique décapante : « Ne rentrez pas chez vous, comme avant ! »

    Tout commence à Akamasoa avec la messe du Père Pedro : 3000 enfants qui chantent et dansent pour l’accueil de la Parole et l’action de grâce. Ce sont les enfants de la décharge qui ont maintenant une maison et vont à l’école. Pendant l’homélie, le prêtre charismatique martèle : « Ici, Dieu rend leur dignité aux pauvres ! » « On a réussi a renversé les choses avec Dieu ! ». A peine arrivés, émus et impressionnés, on se sent petits devant ce peuple et son courage.

    Grâce à notre amie Marie-Jeanne et à Aïna, notre sympathique chauffeur malgache, nous avons traversé des paysages magnifiques, forêts, rizières, lacs, petits villages construits avec la terre rouge de Madagascar. Nous avons randonné dans des parcs naturels, contemplé les caméléons et les adorables lémuriens, navigué en pirogue sur le canal du Pangalam, admiré l’arbre du voyageur et le jacaranda aux fleurs mauves, les champs d’ananas et les papayers.

    Mais nous avons aussi vu l’envers du décor, hors des circuits touristiques : des petits enfants, pieds nus, qui ont déjà un sac de riz sur la tête et un bébé dans les bras, le linge qui sèche sur le trottoir, dans les champs ou dans les arbres, les coupures d’électricité fréquentes, là où il y en a. Plus de 50% des enfants ne vont pas à l’école, leurs parents sont trop pauvres et les font travailler. On les voit casser des cailloux sur le bord de la route, mendier ou essayer de vendre des petits objets. La malnutrition guette dans les périodes de soudure entre les récoltes de riz et de pommes de terre, aggravée par les fréquents cyclones.

    Notre voyage avait pour objectif principal d’aller, avec Marie-Jeanne, à Faratsiho, près du village de son enfance, où a pris corps son projet de créer une maison familiale d’éducation pour aider au développement. Ce projet qui a rencontré des difficultés est sur le point de trouver un nouvel élan et ce fut pour nous une grande émotion de rencontrer les personnes et de voir poindre un renouveau. Nous avions aussi apporté 26 kg de livres pour une école qui accueille les enfants pauvres dont s’occupe Bernard Baudry, diacre à Cachan. Souvent, les malgaches que nous avons rencontrés nous ont remerciés d’être venus chez eux, pas seulement en touristes mais pour aider les gens. Ces actions ont donné du sens à notre voyage et permis de belles rencontres.

    Malgré la pauvreté, les malgaches ont toujours le sourire, sont curieux et ouverts à la relation. Comment, dans mon confort, est ce que je témoigne de la Joie et de l’Espérance qui m’habitent après ce voyage bousculant ? D’abord, en traversant et en me laissant traverser par la réalité de la pauvreté, comme il faut traverser la Passion avant de vivre la Résurrection. Ne pas oublier trop vite… puis, prendre patiemment le chemin de l’Enfant pauvre qui vient nous apporter la Joie, le partage, la solidarité. Sachons ralentir (« mora, mora, » comme disent les malgaches) pour l’accueillir bientôt dans nos vies, prendre patiemment et plein d’espérance le chemin de l’Avent.

     


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